Le Nil

L’Egypte ne serait rien sans son fleuve, le Nil, le plus long du monde avec ses 6 700 km. D’après les expéditions britanniques du XIXème siècle, le Lac Victoria en Tanzanie serait sa source.

C’est au Soudan que les fleuves le Nil Blanc et le Nil Bleu s’unissent pour donner naissance au fabuleux ruban aquatique séparant en deux l’Egypte d’est en ouest, pour au nord du pays, s’effilocher dans les zones marécageuses du Delta, avant de se jeter dans la Mer Méditerranée.

Les rivages du Nil offrent des paysages étonnants !

Le Nil est peu profond et son fond est sablonneux, ce qui nécessite des bateaux de croisière à fond plat. Les felouques ont, par conséquent, une quille très peu prononcée.



Parfois, des îlots ornent le lit du fleuve, et accueille du bétail que les paysans amènent brouter et paître. Les bestiaux sont chargés dans les felouques pour faire la traversée !



Cette embarcation nilotique est très utilisée, encore à notre époque. Elle est le lien indispensable du passage d’une rive à l’autre. Sa grande voile blanche triangulaire happe, avec aisance, le léger vent.





Sa rive droite n’est que sable ! La chaîne de montagne fait une frontière naturelle entre la végétation, l’eau et le Désert Libyque (cf onglet « Désert Libyque » dans « L’Egypte ») qui s’étend juste derrière elle.



Sa rive gauche est verdoyante de cultures diverses : palmeraies, bananeraies, manguiers, champs de blé, de maïs, de canne à sucre, de luzerne, de henné, etc…



En Egypte, le temps semble réellement s’être figé pour l’éternité :

Des habitations, en briques de pisé fabriquées dans le pays, n’ont guère changé depuis l’époque pharaonique. Une grande cour centrale laisse les animaux de la ferme se mouvoir tranquillement en cohabitant avec les habitants. Les pièces de la maison cerclent la cour. Les palmiers ombragent le lieu.



Les femmes lavent le linge et font la vaisselle au bord de l’eau, tandis que les enfants se baignent, s’amusent en riant aux éclats !

Le four collectif cuit les galettes de pain traditionnel, l’aish.

Des hommes, dans leur petite barque, pèchent. Ils sont toujours par équipe de deux : un tient les rames, un autre jette le filet et le remonte aussitôt. Cette scène est un tableau ancestral : elle correspond tout à fait aux représentations gravées dans les mastabas de Saqqarâ (cf dossier « Basse-Egypte » dans « L’Egypte »).





D’autres égyptiens, en gallabiah (djellabah bleue ou blanche portée uniquement par les hommes et confectionnée par leur épouse) s’affèrent aux champs. D’adorables ânes tournent en rond toute la journée pour actionner le chadouf (système d’irrigation ancestral), et parfois, un homme utilise la saquieh pour irriguer ses cultures. Le drame aujourd’hui est qu’à cause du Barrage d’Assouan, il n’y a plus de crue, donc plus de limon. Les paysans sont contraints d'utiliser des engrais chimiques pour fertiliser la terre, ce qui pollue l’eau du fleuve qui est maintenant contaminée par un bacille très dangereux. Les égyptiens poussent la plaisanterie jusqu’à déclarer :

« L’eau du Nil nous rend malade et tue les étrangers ! »



La nonchalance égyptienne saute aux yeux des touristes. La vie quotidienne est aussi paisible que les flots du fleuve mythique. Et le silence en fait davantage apprécier la sérénité.

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