Le Site de Ouadi es Seboua - Nubie

Le site se situe sur la rive gauche du Nil. Et possède deux temples :

- Le temple de Ouadi es Seboua
- Le temple de Dakka
- Le temple de Maharraqa


LE TEMPLE D'OUADI ES SEBOUA



Ici, le sable, les temples et les statues ont une couleur ocre presque orangée, tandis que le ciel domine par son bleu turquoise se reflétant dans les eaux toujours calmes du Lac Nasser.

Ouadi es Seboua signifie la « Vallée des Lions ».

Un premier temple situé à gauche a son naos creusé légèrement dans la montagne de grès. Il était dédié à Ramsès II, déifié puisque un pharaon est dieu vivant, à Amon et Rê-Horakhty.

Sur le lieu, une splendide allée de sphinx coiffés de la couronne nubienne vous accueille.



Sur les façades murales du premier pylône, les prisonniers nubiens sont sculptés vers le sud, tandis que les prisonniers asiatiques le sont vers le nord.

Dans la cour, se trouvent quatre sphinx à tête de faucon et dix statues de Pharaon. Les murs, autour, sont recouverts de peintures représentant Ramsès II et sa grande épouse royale, Nefertari.

Les statues de Ramsès II ne sont pas des représentations sous forme osirienne. Plus en détail, Ramsès I avait la position d’Osiris avec les pieds serrés l’un contre l‘autre et les bras pliés sur le torse, mais sans bandelette de momie. Il est vêtu de sa somptueuse jupe maintenue par une ceinture dont la boucle centrale est le cartouche royal « Ouser-Maât-Rê ». Cette posture avait pour but d’effrayer les ennemis et les incroyants en voyant sa représentation de mi-vivant, mi-mort !

Les magnifiques peintures sont souillées par la suie des cierges que les Chrétiens allumaient lorsqu’ils se servirent de cette salle comme chapelle.

Dans le sanctuaire, Ramsès II se tient debout et présente ses offrandes aux dieux. Au-dessus de la niche, une barque sacrée est peinte avec délicatesse.



Dans le naos, le Saint des Saints, sur les murs latéraux, Pharaon est devant la barque sacré et offre des fleurs au dieu nubien Rê-Horakhty (représentation d’un corps d’homme à tête de faucon couronné du disque solaire, Celui qui salue le soleil naissant). Les couleurs sont splendides.

Dans une niche, trois statues représentent Pharaon entouré d’Amon et de Rê-Horakhty.

Une peinture représente un tableau où la trace du Christianisme a détruit l’époque pharaonique : Saint Pierre avec les clefs du Paradis.

Quittons le site de Ouadi es Seboua pour faire une marche de deux kilomètres, toujours dans le sable mou, et rendons-nous au temple de Dakka.


LE TEMPLE DE DAKKA

Le temple de Dakka a été construit sur une petite colline. Il domine l’étendue bleue turquoise du lac à la droite de l’entrée, et sur la mer de sable à gauche.

Il s’agit de l’unique temple situé au nord. Un autre dieu nubien, Thoth, de la ville de Pnoubs (autre ville du pays de Kouch), où il était vénéré.

Dans cette région, il y a bien longtemps, de nombreux animaux sauvages y vivaient : tigres, éléphants, girafes, petits singes, autruches…, aujourd’hui, quelques crocodiles du Nil survivent, les serpents venimeux, les scorpions, de beaux petits oiseaux, de nombreux poissons.



Les tableaux muraux de temple sont splendides. Les représentations du cobra et du vautour symbolisaient le dieu du Nord et celui du Sud.

Ces deux points cardinaux étaient ainsi représentés en divinités égyptiennes : Onuris avec quatre plumes sur la tête, et les déesses Sekhmet (la lionne) et Isis.

Le temple fut érigé par Ergaménès. Un roi nubien. L’empereur Auguste, plus tard, le compléta.

Il se compose d’un pylône imposant sans gravure. A l’époque antique, il devait y avoir une allée bordée de sphinx.

Puis, vient la cour principale avec gravures, en assez mauvais état.

Une seconde cour, autrement nommée pronaos, est ptolémaïque, datant de Ptolémée VIII.

Ensuite, vous avez la première chapelle avec des décorations plus soignées.

Derrière le naos, les chrétiens y firent installer une porte pour accéder à la chapelle.

La terrasse est ouverte au public (moyennant bakchich !). Vous y aurez une vue magnifique sur le lac où les pêcheurs remontent leurs filets poissonneux.




LE TEMPLE DE MAHARRAQA



A l’est du temple de Dakka se présente un petit temple : le temple de Maharraqa dédié à la déesse Isis.

Il n’en reste plus que la salle hypostyle qui contenait quatorze colonnes symbolisant les quatorze morceaux du corps d’Osiris coupés et éparpillés dans le Nil par son frère Seth, le dieu du Mal.

Dans cette salle, se trouve le seul escalier en colimaçon d’Egypte qui conduisait au premier étage.

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