Le Site de Qasr Ibrim - Nubie



Qasr Ibrim a une histoire riche.

Ce fut Taharqa, un roi nubien de la XXVème dynastie, de 690 à 664 avant Jésus Christ, et cinquième roi de cette dynastie éthiopienne de la Basse Epoque, qui fit édifier son temple au sommet de la colline d’Ibrim, à 70 m de hauteur.

Ce temple fut par la suite fortifié, d’où le nom de « Qasr », la Forteresse.

Vinrent ensuite les Romains présents partout. Ils s’y installèrent jusqu’à ce qu’un traité soit écrit stipulant que Qasr Ibrim devait être rendue à la Nubie. Au VIIème siècle de notre ère, le Christianisme arriva jusqu’ici et fit du temple une cathédrale pour la Vierge Marie. Vous apercevez d’ailleurs les arcades et les nefs sur la photographie.

Arrivèrent les Arabes. Salah el Dine, autrement appelé Saladin, menait les Croisades dans le pays de l’Est et n’épargna pas la nubie.

En 1173 après JC, il confia le commandement à son frère Shams el Dawla pour conquérir Ibrim et la soumettre. Ce fut une victoire.

Les Arabes épargnèrent le lieu grâce à un autre traité.

Ce fut en 1528 que Qasr Ibrim devint musulmane lorsque les Bosniaques s’y établirent et transformèrent la cathédrale en mosquée, fondant une ville tout autour.

Les Mamelouks, fuyant Mohamed Ali, expulsèrent tout le monde de Qasr Ibrim qui resta à tout jamais abandonnée !

C’est depuis cette invasion bosniaque, qu’encore aujourd’hui, il y a des nubiens aux yeux bleus !

Le site est fermé au public par mesure de sécurité et surtout, parce que des fouilles archéologiques très importantes y sont toujours menées.

Sur la rive opposée, au loin, il y a la nouvelle ville de Toshka, où un grand canal d’irrigation devrait nourrir les sables du Désert Libyque jusqu’à Farafra (cf dossier « Désert Libyque » dans « L’Egypte »). Un travail pharaonique au budget monumental…

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